Balade avec le XR n°2
épisode 3 1. Balade en Verdon! (septembre 2015) Je me suis installé pour pouvoir taper ce petit compte rendu à deux mains... Pourquoi à deux mains, et surtout, dès aujourd'hui? Parce qu'avant hier soir, je reçois un message de Dudu pour partir faire une reco sur le Verdon avec lui et Hervé. Cool! Comme le moral n'est pas au plus haut, ça va être parfait pour se changer les idées... Hervé prend son 125 DTR? Super, je vais prendre le XR! Ainsi donc, on se retrouve hier matin et on se dirige vers le Verdon... On bifurque vers des pistes et on se régale, Dudu y étrenne son pneu arrière Heidenau K60 tout neuf. Je suis derrière Hervé, qui sur une portion roulante, me fait signe de passer alors qu'on roule à un rythme correct. - "Tiens, pourquoi veut-il que j'attaque? je n'ai pas envie d'attaquer, moi!", me dis-je... Bon ok... J'accélère donc et le passe, me régale en ouvrant plus les gaz que ce que je suis habitué à faire lorsque je roule seul, tout en me disant que tout cela n'est pas très prudent... Il y a eu une défaillance dans la sélection automatique de mes modes de conduite, puisque, alors que j'avais basculé en mode "Poussez-vous, c'est moi que j'passe!", j'aurais dû passer assez rapidement en mode "Concentration Absolue", mais ça a buggé...... Un virage à 90° au fond d'une cuvette, rempli d'une couche épaisse de poussière de terre en plein milieu où je perds l'avant et tombe coude en premier, puis glisse au sol sur 12 mètres. (si je me fie à ce que j'ai lu de ma trace GPS le lendemain) Je me relève dans un nuage de poussière, avec un peu mal au pied. Je m'appuie bien dessus, ça a l'air d'aller, mais le pied a dû se faire coincer sous la moto, et je me dis qu'il vaut mieux que je n'enlève pas la botte du reste de la journée au cas où le pied gonflerait... Bon... je ne peux que m'en prendre à moi-même: je suis connement rentré trop fort dans un virage au terrain trop meuble... Si le terrain n'avait pas changé, ça passait! Ou alors, il aurait fallu que je mette la moto en travers avant l'entrèe du virage, que je contrebraque en rouvrant les gaz pour passer le tout en glisse, comme j'ai vu faire certains, mais je n'ai pas ce style de réflèxes à la conduite, je ne roule jamais comme ça... Et merci les protections! la coudière du gilet n'a pas bronché alors que c'est là où le choc a été le plus violent... Pantalon (solide) déchiré sur 5cm à l'arrière de la cuisse, merci le short de protection, je n'ai rien senti non plus... Merci aussi les genouillères, ainsi que les bottes à la semelle suffisamment rigide pour ne pas s'écraser, se tordre ou se vriller. Bref, les protections, c'est bien quand on peut constater à quel point C'EST utile quand on les porte, plutôt que de constater à quel point elles AURAIENT été utiles si on en avait porté... Sélecteur tordu, que Dudu redresse magistralement et passé ce petit épisode dont je me serais bien passé moi-même, on repart. Régalade tout au long de la
journée, sur des pistes et panoramas énormes!
Après la pause casse-croûte au bord du glouglou de la rivière, on s'habille car il fait beau mais frais et c'est venteux, pour se retrouver rapidement à Poil! On reprend les pistes et on se régale toujours autant, mais la batterie de ma Gopro est vide, je n'ai pas trop d'images des plus belles pistes de la journée... Je les ai en souvenir, c'est toujours ça de pris! Arrivé à un gué difficilement franchissable avec un "gros" trail, on fait demi-tour pour prendre la piste dans l'autre sens, une partie en sous-bois qui débouche sur des gorges, un endroit magique! On part repérer à pied l'autre côté du gué, j'avance lentement, j'ai toujours un peu mal au pied gauche... Après ça, c'est l'heure du retour et ça tombe bien, car il est tard et je suis claqué de la journée après ma petite nuit de sommeil... Nous nous abreuvons ainsi que nos montures, je refais la pression de mes pneus, étrangement basse, et c'est reparti! Dans un enchaînement de virages en S, je constate qu'il ne faut pas vouloir suivre Hervé quand il a décidé de rouler et qu'on n'est pas très dynamique soi-même... je sors large du premier virage et passe le second tout à gauche... Hum, hum... Réveille-toi mon gars! Après ce rappel à l'ordre, le soleil se couche et c'est beau, j'attends de voir le halo de mon éclairage avant sur le sol, sachant que les loupiotes de ma plaque phare servent plus à être vu qu'à voir... Alors que la luminosité est devenue quasi nulle, je profite d'un bout droit pour passer la main devant mon éclairage... Damned! je n'ai plus d'éclairage avant! Je colle à Hervé, puis à Dudu lorsqu'Hervé bifurque vers ses pénates, jusqu'à la station service où je dois faire un dernier plein pour rallier la maison... on tripatouille les cosses, je redémarre pour voir si ça marche, mais c'est en vain, puis touche les boutons du commodo et retrouve l'éclairage, simplement éteint... il est vraiment temps de rentrer! Arrivé à la maison après cette journée fabuleuse vers 21h30, je constate en descendant du XR dans mon garage que j'ai très (très!) mal à l'épaule gauche, sur la moto tout allait pourtant bien... Le lendemain matin, douleur infernale pour me doucher (trop mal et fatigué hier soir pour me doucher!) et m'habiller avant de filer aux urgences... Après radios, pas de fracture ni de luxation, ce qui était le diagnostic initial, et qui a fait sensation quand j'ai dit que j'avais roulé à peu près 8 heures et 300 bornes de plus, dont une partie en tout terrain, jusqu'au soir... "Le warrior", a été le surnom qu'on m'a donné ce matin aux urgences... Bras en écharpe, je prends ensuite rendez-vous pour passer une échographie... Le bilan: Probable déchirure musculaire et tendons abîmés, une inflammation, un hématome et du liquide, peut-être du sang, dans l'articulation. Sauf évolution contraire, ça devrait se remettre tout seul, mais avec du temps... Peut être que je vais pouvoir enfin faire l'entretien du XR que je n'ai même pas touché depuis le retour du Verdon (15 jours). Pour ce qui est de changer le pneu arrière, va falloir attendre un peu, quand même... Cela aurait pu être pire! Mais dans le même temps, je constate que je suis un peu moins un warrior que ce que l'on m'avait dit...
Voilà donc le pourquoi du comment qui explique ma
difficulté à pianoter sur mon clavier à deux mains...
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