Balades de FleePee




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Balade avec le XR n°2
épisode 4





1. On reprend du service! (janvier 2016)

    Avec l'ami Jean-Ba, on est allé prendre l'air...



    Ah la la, les amis...
D'accord, le 1000 CRF, c'est pas mal sur les pistes...
Mon Africa 750 avec des TKC80, c'est mieux qu'avec des Anakee3...
Mais alors le XR... c'est extraordinaire!!!

    Je me suis régalé, à 2 jours près, presque 4 mois après la chute qui m'a ruiné l'épaule... c'est la première fois que je reprends le XR depuis...
Et ça démarre au premier coup de kick, j'adore!
Qu'est-ce que c'est bon un petit XR!!
    Les coups de gaz qui font rugir la machine en une mélodie rageuse, et la moto qui s'élance vivement, avec son petit poids bien suspendu... un vrai régal!

    M'en suis quand même pris une petite, dans une montée raide à la terre humide et avec mon pneu arrière mort, pas assez d'élan et une racine m'envoie en travers de la piste,  guidon en butée. En remettant les gaz sans crampons, je suis resté sur place. Déséquilibre et hauteur de selle font que je n'ai même pas essayé de retenir la machine, fallait faire gaffe à l'épaule plus qu'à la moto...

    Monstrueux le plaisir qu'un petit machin de 18 ans peut donner... 
Maintenant qu'elle est majeure, je ne risque plus rien!


2. Fait chaud!!! (aout 2016)


Dediou!
Fait chaud!!!...
Un peu normal que j'ai chaud...
Il fait chaud et je ne fais rien pour me rafraîchir...

   

    Le XR 400, c'est vraiment le pied total!
Entre le boulot, les affres de la vie privée, ma dernière sortie avec datait donc de janvier, avec l'ami Jean-Ba...
Putain que ça fait du bien!
Même si je suis rincé, ou plutôt, surtout parce que je suis rincé !

   

    Oublié de mettre les protections des paumes... avec la sueur, en 30mn j'ai eu les mains ruinées. 
Je les ai mises plus tard, mais le mal était fait...



Le détail qui tue!
Interdiction de rouler après un cassoulet!




    Une petite chute histoire de dire, en freinant trop fort dans l'ornière sablonneuse d'un virage serré.
Mon sélecteur en alu forgé tout neuf qui n'aura tenu que 15 bornes en TT: pas assez serré, les.dents se sont bouffées et je me suis retrouvé bloqué en quatrième... heureusement j'avais un jeu de clés plates et le sélecteur d'origine...
Bref... encore une fois, que du plaisir!


3. J'y retourne! (octobre 2017)

    Il me manquait, un peu, le XR...
La faute à l'Africa qui est trop top, à la chaleur de l'été, à une petite baisse de motivation pour le sortir...



    Mais avant d'arriver aujourd'hui dans ce chemin et de m'y faire une pause, faut quand même que je vous narre "Les Aventures Cocasses d'un petit Comique en Balade"...

    Donc, cela fait un bail que je n'ai pas fait craquer le XR.
Je me décide à le faire et il ne veut rien savoir.
Je monte en poussant la rampe d'accès au box pour tenter de la démarrer à la poussette... 
Dix fois, vingt fois... en vain!
Deux jours d'affilée.
J'ai de l'allumage, du jus dans la cuve...
    Depuis que l'on m'a volé ma belle clé à bougie dans mon ancien garage, je n'ai pas pu démonter la bougie. 
Si tu n'as pas la clé qui va pile-poil, impossible de sortir la bougie sur le XR!
Je retaille, par deux fois, une clé achetée à l'arrache et trop longue, pour enfin pouvoir mettre une bougie neuve...



    Mais il ne démarre toujours pas!
Alors que je n'ai fait qu'une seule sortie depuis que j'avais tout bien nettoyé, je me décide à ressortir et rouvrir le carbu. Un peu de particules noires au fond de la cuve, gicleurs bouchés...
    Je fais le ménage dans le carbu et la boîte à air... il y a en besoin, le filtre à air en mousse n'est pas de la première fraîcheur non plus... je le nettoie un peu et y vaporise de l'huile qui va bien.
Elle démarre au premier coup de kick... OUF!
    Bon, ok... je ne vois pas comment ces merdes ont pu entrer dans le carbu, mais je fais 4 fois le tour du quartier en ouvrant bien les gaz pour être sûr que tout va bien.
Et tout va bien! Youhou!

    Aujourd'hui, je suis donc dispo pour aller faire un petit tour, je m'équipe et pars.
11 bornes plus loin, à 90 km/h sur l'autoroute d'Aubagne, le XR ronronne comme un gros matou alors que je caresse gentiment sa poignée de gaz.
    Et puis d'un coup, le moteur coupe alors que je suis au milieu des 3 files en plein dépassement.
Je tends ma jambe/clignotant et me rabat sur la BAU, peu après une bretelle d'accès.

Je kicke: nada...
Impossible de dévisser la vis de purge du carbu avec le coffret d'embouts tournevis que j'ai avec moi, je dévisse le boulon de fond de cuve à la clé plate: ça coule à flot, je revisse.
Je kicke: nada.
Demi-tour pour être en descente sur la BAU et aller vers la bretelle...
Poussette: nada!
Re-poussette: re-nada... mais au moins je suis à l'ombre.
Je kicke: nada... sauf que j'ai marché dans une grosse merde et que j'en fous plein le kick et le repose pied...

    Je ressors les outils, un motard s'arrête, il a fait demi-tour plus loin pour reprendre l'autoroute dans mon sens et me rejoindre, je me sens moins seul.
Il a aussi un 400 DRZ supermotard, et on balance des hypothèses sur ma panne...
    Les yeux me brûlent tant je ruisselle de sueur, je baigne dans les volutes délicates de mon chiffon imbibé d'essence et du caca couvrant le kick...
J'avais regardé avant de partir et vois toujours du jus qui brille au fond de mon réservoir, je voulais faire l'appoint avant d'entrer sur les pistes.
Je démonte la cuve, ouvre le robinet et fait jouer le flotteur: rien qui coule...
Ah...

    Je démonte la durit en sortie de réservoir, souffle dedans et bois un peu de SP98 au passage... berk!
Je remets la durit, ouvre le robinet, toujours rien qui coule...
Je débranche à nouveau la durit, ouvre le robinet: rien qui sort du réservoir!!!
Ah ben merde alors! C'est la meilleure, celle-là!

    Le bon samaritain me dit que la bretelle est celle de la station service.
Ah bon? 
J'étais persuadé que c'était un accès autoroute! Je n'ai rien vu en roulant...
J'y pousse la moto pour au moins y faire le plein...
Le réservoir du kit Aloop contient 7,5 litres, et je mets... 7,5 litres!!
Putain! J'étais simplement à sec!
    J'ai complètement oublié que je n'avais pas fait le plein après ma dernière virée, ce que je fais d'habitude systématiquement avant de rentrer!

    Un coup de kick et le moteur s'ébroue...
Je me sens con et on en rigole, en tchatchant pendant 15 bonnes minutes avec mon jeune samaritain très sympa... je rote en parlant au SP98, c'est très désagréable...
Mais j'ai perdu une heure avec tout ça, si je veux rouler un peu avant d'aller récupérer le fiston à l'école, faut que j'y aille, maintenant...
    Pourtant je me dis que quand la journée commence comme ça, ça peut enchaîner avec la rencontre impromptue avec de petits hommes verts de l'ONF, une mauvaise chute ou une crevaison, va savoir...

    Mon bon samaritain repart vers sa moto, je démarre, commence à accélérer fort vers la bretelle d'accès à l'autoroute, histoire d'être sûr que tout aille bien avant de m'y engager de nouveau...
Manque de bol, le moteur ratatouille, je freine fort pour m'arrêter avant la bretelle et faire demi-tour, et... le moteur se coupe!
- "Putain, c'est pas vrai! C'est quoi ce bordel?!!"
Je me vois continuer à galérer sur cette aire, bloqué là...

    Coups de kick, le XR ne redémarre pas...
Je me penche sur le moteur et vois que j'ai laissé le starter...
J'avais remontée le levier de commande du starter pour déplacer les durites et démonter la cuve du carbu sans être gêné...
Je vire le starter, redémarre, vais à l'entrée de l'aire pour me relancer à fond en en sortant... 
Et tout va bien! Youhou!

    Je m'engage enfin sur les premières pistes avec mes pneus neufs, Mitas EF07 que je voulais tester...
Dediou que ça fait du bien!!
Je me fais bien plus loin la pause de la photo plus haut, avec deux barres de céréales qui font du bien, je n'avais rien dans le bide, à part du café, bien sûr...
Je sors la caméra et me lance sur la suite de mes pistes qui tabassent...

       

    J'aurais pu faire plus tranquille pour une reprise avec le XR: j'ai les avants-bras qui commencent à tétaniser!
Quel pas sportif je fais!
Je me prends un croque dans une boulangerie près du Castellet, je suis rincé, me faut un peu de carburant aussi...
Je croise sur des pistes autour du fameux circuit un 450 CRF lancé devant un nuage de poussière...

    Dernière pause dans un petit chemin pour manger mon croque...



    J'entends un mono 4 temps qui vrombit en se rapprochant, je pousse vite la bécane pour lui laisser la place de passer... c'est le même gars que tout à l'heure, toujours à l'attaque...
Un peu trop à mon goût pour ces coins arpentés par randonneurs et VTTistes, voire des cavaliers...
    Une vingtaine de retraités se radinent peu après alors que je suis prêt à repartir...
Je me laisse glisser en roue libre jusqu'au premier.
On discute, la plupart répond en souriant à mes saluts.
Ils sont serrés en file indienne, je prends mon plus bel accent provençal pour lancer:

- "C'est pas pÔssi-bleuh... même en pleing milieu des colli-neuh, faut qu'y aient des embouteillÂ-geuh!"
J'aurais pu ajouter "Peuchère!", ou "Fada!", mais je n'y ai pas pensé...
Ce à quoi une rombière aux sourcils froncés répond:
- "C'est à cause de vous qu'il y a un embouteillage!"
- "Et cÔmment ça peut être à cÔse de moi?! Je suis tout seul!", réponds-je en rigolant...

Mais c'est la seule, les autres sourient, et pourtant...
- "L'autre qui est passé à fond, putain comment il nous a empesté... et puis la poussière! Bonjour!"

Tu m'étonnes, Simone, je me doute...
Aller, un dernier coin qui tabasse histoire de dire, et puis maison!
Pas fait le plein, mais je m'en souviendrai!



P.S: qu'est-ce que j'adore arriver en ville, m'arrêter à un feu en posant sur le bitume la pointe de ma botte pleine de poussière, juste à côté d'un énorme KTM 1290 Adventure tout propret, avec son pilote en jet et mocassins, le saluer d'un signe de tête et le laisser sur place au feu vert dans le grondement de mon petit mono tout en passant 5 rapports avant qu'il n'ait passé la troisième...
C'est con, mais c'est jouissif!


4. Que du plaisir! (Janvier 2018)

    Ah la la, les amis...
Je l'ai déjà dit, mais qu'est-ce que c'est bon d'avoir un petit truc bien vivant entre les jambes!



    Bon, d'accord, il y a plus gros, mais il y a aussi plus petit, l'essentiel étant bien de s'en servir plus ou moins correctement afin d'en tirer un maximum de plaisir!
Les femmes ne me contrediront pas...
Les hommes non plus, mais désolé, ce n'est pas à vous que je le prouverai; je suis hétérosexuel.
Certes, parfois je suis autosexuel, et même d'autres fois, motosexuel...

    Car oui, aujourd'hui j'ai pu jouir...
J'ai jouis d'une météo clémente, pour commencer...
Beaucoup de vent, mais du coup, pas de pluie non plus, malgré les gros nuages pas beaux, qui se sont contentés de défiler...
J'ai jouis ensuite, et comme d'habitude, des paysages magnifiques traversés...
J'ai pu jouir aussi du bon fonctionnement de l'alimentation du GPS, ainsi que de celui de la prise 12V montée récemment, pour pouvoir recharger téléphone et caméra, et si besoin, brancher un mini compresseur d'air, lorsque j'en aurai un!
Petits éléments de confort pas négligeables...



    Qui a dit qu'il n'y avait que de la caillasse par chez nous?
Il est vrai que l'avantage de la caillasse, c'est que la moto reste propre, à peine un peu poussiéreuse...
Mais j'ai pu jouir aussi de belles mares de boue, tout de même...
Sur le moment, je n'ai pas eu envie de m'y arrêter pour les prendre en photo... pas filmé non plus alors que j'avais la caméra dans le sac... il y a des jours comme ça, où les images, on se moque pas mal d'en faire...
    Du coup, le XR n'est pas resté propre très longtemps... je l'ai un peu rincé en traversant de grandes flaques d'eau, mais il est resté pas mal de traces des passages dans la boue...

   

    
Photos lors de ma pause avant le retour

    L'exploration de singles très étroits au milieu de roches et du maquis épais m'a bien fait suer pour rebrousser chemin lorsque ça devenait too much...
    Par exemple: calage au milieu d'une montée composée de plusieurs marches de rochers à passer...
J'arrive à ne pas me vautrer dans les buissons épineux qui bordent le passage, bien qu'il me faille un certain temps avant de pouvoir remettre la bécane à la verticale, en appui du bout de la botte gauche sur le sol très très bas entre deux marches...
Mais impossible de rédémarrer ensuite: le kick (à droite) et la botte butent contre la roche à mi-course du kick... obligé de soulever la moto pour la faire descendre jusqu'à un endroit un peu plus large pour pouvoir faire pivoter la moto en soulevant l'arrière... l'endroit, je l'ai reconnu, j'y était déjà passé une fois, mais avais réussi à faire demi-tour plus haut sur une dalle rocheuse, puisque de toute façon, ce n'était pas possible d'aller plus loin...
Je me suis malgré tout régalé...

    Par ailleurs, les pneus Mitas EF07 Enduro, qui m'avaient déjà surpris par leurs performances sur le sec, sont aussi très bons dans la boue...
La gomme me semble tendre; il m'étonnerait beaucoup qu'ils fassent long feu dans la caillasse ou sur bitume. Je trouve les crampons à l'arrière un peu trop espacés pour le type de terrain d'ici, mais bon... à 75 euros le train de pneus en promo (je crois), je ne vais pas me plaindre!
    Bonne accroche et motricité, alors que je roule avec une pression de 1,5kg à l'avant comme à l'arrière.
Car vu comme ça peut taper ici, vu que je roule seul sans avoir de quoi réparer une crevaison, je préfère préserver les jantes et éviter de pincer les chambres à air!

   

    Et puis pour finir sur mes réflexions du jour, quand je vois ça, je suis bien content que le CDI soit déplacé sous la selle plutôt que resté installé à son emplacement d'origine, sur des pattes soudées le long du cadre... de ce que j'ai pu constater sur mon précédent XR, le CDI n'aime pas l'eau, alors le nettoyage haute pression après une sortie... bof bof...



    J'ai rencontré un troupeau de chasseurs répartis sur une crête en bord de piste...  je me suis arrêté pour demander où passer pour ne pas (trop) les déranger,  puis j'ai enroulé tranquille pour les contourner. J'ai fait de même plus tard avec un groupe de randonneurs... qui a dit que tous ne pouvaient jouir ensemble de ces coins fabuleux?
Ah oui... c'est la réglementation qui l'a dit...

Epilogue...

    Le lendemain matin, je suis retourné voir ma belle...
Je l'ai lavée, astiquée avec soin, faite chauffer.
Je lui ai mis de l'huile pour qu'elle soit bien lubrifiée.
Sans protection, je l'ai chevauchée, parce qu'elle fait tout de même 130kg cette "petite", alors je préfère que ce soit moi qui le fasse plutôt qu'elle...
    J'ai posé mes mains sur ses poignées (d'amour), bavé devant ses belles et gracieuses formes, bien proportionnées, avant de l'attacher avec une chaîne, pour finalement la remplir de jus...
Puis, je l'ai quittée, satisfait du devoir accompli, pour la laisser se reposer tranquille...

    Vivement que je ressorte mon bel engin et qu'on s'amuse de nouveau tous les deux!
Peut-être même que d'autres seront dispos et auront envie de se joindre à nous!
Mais prenez note: pas d'échangisme!
Je suis trop possessif et aime trop ma belle, j'aurais trop peur qu'on me l’abîme...
Et puis je ne suis pas sûr non plus de réagir correctement avec celle d'un autre!

Note: pour plus de cohérence dans mon récit, je n'y ai écrit qu'à la fin que je l'avais remplie de jus...
C'est pourtant la première chose que j'ai faite, en vérité...
Je n'ai donc effectivement pas voulu me contraindre, à raison, d'en parler trop tôt dans mon texte...
Car en effet, rarement j'ai acculé à tord prématurément...

(ne cherchez pas de sens à cette dernière partie de la phrase, je ne savais pas comment faire passer ma dernière connerie, bien tirée par les cheveux...)


Que du plaisir!!
Le XR, ma bonne dame, ça déchire!



4. Histoire drôle... (Janvier 2018)

    Bon... il ne fait pas super beau, il a plu pendant la nuit, mais il paraît que ça va se dégager...
Alors, c'est décidé, je m'équipe et sors le XR!

Première piste...
Single en montée, plein de marches rocheuses et grosses pavasses toutes lisses et humides...
L'arrière n'accroche pas depuis le début de la piste, et au bout de 30 mètres maxi, glisse sur une marche...
Gaz!
Je pars en travers, veut poser le pied, mais le sol est beaucoup trop bas!!!...
Pim!
Par terre sur le côté gauche...
Bon... ça commence bien!
Je relève la moto.
Roue avant en haut de la marche suivante, la selle est haute!
Je fais descendre la bécane, démarre le bouzin et j'en chie pour repartir dans la montée...
Les Mitas Enduro EF07 n'accrochent pas un brin, une vraie cata!!
10 mètres plus loin, pareil, je m'arrête en cours de montée, roue avant en haut d'une autre marche, quoi que plus petite...
Bécane inclinée à 45°, je la retiens de tomber mais impossible de la redresser, le sol est bien trop bas...
Et merde, j'aurais plus vite fait de la relever...
Alors... poum!
Moto par terre, à droite pour changer...
Ah ben fichtre, ça continue bien!

    Il n'y a que de la montée sur roche humide pendant longtemps, l'avant glisse, l'arrière part dans tous les sens, à coups de gaz pourtant mesurés...
J'improvise ensuite, me disant que je vais éviter les passages rocheux, mais me retrouve quand même sur une crête où il n'y a même plus de piste, que de la roche pleine de trous et de marches, mais grosso-modo c'est sec grâce au vent qui balaie la crête.
    Je ne peux aller plus avant, ça se termine en cul de sac, ou alors faut sauter la falaise...
Bof... demi-tour, alors...

    

    Je me fais donc une pause après demi-tour avec ce très joli panorama dans le vent, alors je vais moi aussi souffler un peu, grignoter un bout, sortir la caméra que j'ai envie d'installer avec une ventouse sur la plaque phare pour tester si ça tient et filmer la descente...
    Que des marches, que de la caillasse, du dévers... je me laisse glisser dans la pente pour reprendre le single qui m'a amené là...



    Bim!
Par terre à gauche, c'était à son tour de prendre... j'ai glissé comme une merde dans le dévers...
Protège-main cassé...



    Bon... je range la caméra, qui a bien tenu malgré le terrain très chaotique...
Je me fais un peu chier à rejoindre la piste qui mène à mon petit terrain d'enduro habituel, qui doit être plein de boue, et puisque les Mitas sont très bien dans la boue, j'ai envie d'aller m'y amuser...
    La piste est pleine de trous et de bosses, mais c'est plat, bien sûr plein de caillasse. Je commence à avoir un peu de terre sous les crampons et le champ libre, alors j'accélére un peu en troisième, puisque ça va accrocher!

    Je prends une racine qui part de trois-quart vers l'avant et dépasse à peine de 3 ou 4cm du sol...
Je perds instantanément l'avant comme sur du verglas, tombe à droite en me prenant un sacré vol!
Putain de nom de dieu de merde!
Et de 4!!
Ces pneus commencent vraiment à me gaver!
Heureusement, je suis bien équipé et me redresse sans bobo de ma chute dans les pierres...

    Je relève la moto.
Tiens donc?... C'est quoi cette tache humide, brillante et sombre par terre?



    J'y mets un doigt... c'est de l'huile...
Je jette un œil au moteur...
Ah merde!!!
Le couvercle du carter d'embrayage a un peu morflé!

    

Il s'est prit une bonne pierre dans la tronche, que l'impact a sorti du sol!



    Il n'y a pas que lui qui ait morflé, je retrouve à 3 mètres de la moto, en en faisant le tour, la protection en alu du disque de frein qui a volé, les pattes soudées au bras oscillant arrachées net...
Le disque n'a pas l'air d'être voilé, mais je vérifierai ça plus tard...



    J'envoie une photo à Lio, mon gourou mécanique, qui me suggère de laisser la moto au plus près et de revenir la chercher plus tard...
Je vérifie le niveau d'huile: il est correct, je n'en ai donc pas perdu tant que ça...
La commande d'embrayage fonctionne, même si la tige bouge un peu...
J'enlève les bouts de métal restés collés au joint de la tige, les autres sont autour de la pierre assassine.

    J'évalue un peu la chose... si j'ai du bol, il n'y en a pas de morceaux qui soient tombés dans le carter...
Je me décide donc à lancer une opération Mac Giver!
Je découpe une bande de mon chiffon, l'enroule autour de la tige en le faisant un peu rentrer, le fixe avec un rilsan.
Par dessus, je colle des bandes de scotch US, et 3 rilsans en plus...
Pour finaliser le bricolage, je maintien la tige au cadre avec d'autres colliers, histoire qu'elle ne bouge pas trop en embrayant...

       

  

    Je démarre, pas d'huile qui fuit, rien ne bouge.
Je rejoins le bitume tout proche, passe les rapports sans embrayer, je surveille régulièrement, tout va bien...
Mis à part la direction qui est tordue; va falloir que je vérifie pontets et guidon...

    Et je suis ainsi rentré jusques chez moi, 35 kilomètres plus loin!
Sur l'autoroute, avec 2 doigts sur l'embrayage au cas où je serrerais le moteur au beau milieu de la circulation...
A peine un tout fin voile d'huile sur le couvercle une fois le moteur coupé, niveau d'huile OK.
J'ai même fait le plein de carburant et passé un coup de jet haute pression pour la nettoyer un peu avant de la rentrer au box...
Sur le support, je graisse la chaîne en faisant tourner la roue: le disque de frein arrière a un léger voile et vient frotter une plaquette...

    Le soir-même, je trouve sur le net un couvercle de carter d'embrayage, avec la tige et le joint d'étanchéité pour à peine 35 € livré... je vais m'occuper de ça dès réception, je verrai ensuite pour le disque de frein, des protéges-mains renforcés, vérifier le poste de pilotage, installer les feux longue-portée que je viens de recevoir, le lendemain de la chute...