Une fois publié ici-même le compte rendu de mon essai de la CRF en boîte DCT, j'en informe Fabrice par SMS, ne voulant pas le déranger à directement l'appeler.
Emballé par cette machine, cet essai a donc fait naître une grosse envie d'essayer de la même manière la New Africa en version boîte de vitesses mécanique classique... 

    Visiblement, Fabrice a apprécié mon CR...
J'enfile mes gros sabots et saute les deux pieds pas plats dans le plat, toujours par SMS:

    Voilà... ça c'est de l'échange simple et efficace!
Bon... je sais que je peux me permettre de lui envoyer des conneries, et l'essai n'aura bien sûr pas lieu le vendredi en question, mais bien le jeudi suivant... trop bon!
Merci qui?
Merci Fabrice et King Moto!
C'est sincère, j'apprécie énormément!

    Une précision, apportée par Fabrice, pour ceux qui me connaissent et savent que je ne reconnais personne:
Fabrice, impossible que ce soit lui qui m'ait accueilli pour l'essai de la 700NC il y a deux ans... il n'est là que depuis septembre 2015!
Donc, le mec que j'avais reconnu à l'époque, ce n'était pas lui, ou alors ce n'était pas moi non plus, et c'est un autre gars que je me souviens avoir alors reconnu...

    Je ne déploie pas l'armada vidéo de l'essai de la version DCT, mais j'ai aussi envie de ne pas rouler seul, pour changer un peu... Jean-Ba était venu avec son bout de chou et son monospace, ainsi que ses appareils photo, et cette fois-ci, il pourra venir avec sa Transalp. Si Dudu est un peu remis de sa crève, il nous accompagnera.
    Ainsi donc, nous nous retrouvâmes à trois à la concession Honda King Moto de Marseille en ce jeudi matin venteux, car un fort mistral souffle, et je ne me dis pas ça pour me vanter, il n'y a simplement nul besoin de s'éventer.
    Je n'aime pas plus avoir un peu de vent derrière qu'un pneu de devant derrière, mais le pire, c'est bien quand tu traverses les plaines perpendiculairement aux rafales... chacun ses intempéries: il y a autant de risque à se mettre au tas par temps propice au verglas que par rafale qui t'envoie de l'autre côté de la route... au cours de la journée, on a tous les trois eu de bons moments de stress à cause du vent!

    On file sur Gémenos; la montée du col de l'Espigoulier, je ne m'en lasse pas et je trouve ça parfait pour bien comparer les deux version de cette New Africa d'y rouler à nouveau. Et puis de là-haut, on verra très bien où sont les nuages et où continuer à rouler par la suite.

          

    Je ne verrai pas longtemps Dudu devant moi... faut que j'accélère un peu si je veux tester la machine, et en accélèrant un peu, ben je l'ai vite doublé... c'est qu'ça part vite ce p'tit machin!

    Je trouve cette moto beaucoup plus vive que la version équipée de la boîte DCT, autant en moteur qu'en agilité. Là où avec la version DCT, je ressentais qu'il me fallait insister sur le guidon pour la faire entrer en courbe, avec celle du jour, ça passe tout seul, ça se balance sans effort d'un côté à l'autre dans les enchaînements de virages...
    Je n'ai pas l'impression d'y passer moins vite, voire même ce serait le contraire...
J'ai pu constater que ce moteur acceptait d'être monté dans les tours, et dans cette version boîte mécanique, je trouve le moteur beaucoup plus "rigolo", malgré la durée supérieure de chaque changement de rapport de vitesse.
    Le mode "manuel", je n'ai jamais connu que ça, et je maîtrise forcément mieux cette conduite que celle assistée par une boîte DCT. Qui a beaucoup de points positifs, certes, mais je trouve l'autre moto tellement plus vive que je n'ai pas l'impression d'essayer la même...
Si je dois résumer en une phrase et en grossissant le trait: quand j'ai essayé la version DCT, j'ai testé un très bon TRAIL, en version mécanique, j'ai essayé un gros supermotard pas assez puissant pour son poids...

    Une dernière chose: j'attendais de tester cette version pour savoir si le son de turbine en provenance du moteur était propre à la version DCT. Que nenni! En boîte mécanique ce son existe aussi. Rien de gênant, c'est juste surprenant...

    Arrivé au col, j'ai le temps d'en griller une et d'aller tranquillement en contrebas uriner dans le sens du vent avant que Dudu et Jean-Ba n'arrivent. Pour ne pas les humilier plus que ça, je remets en les attendant mon casque et mes gants pour qu'ils puissent me voir les enlever et s'imaginer que je viens à peine de m'arrêter.
    Ils ne se rendent compte de rien, et on reprend la route vers l'est puisque le ciel y est dégagé.
Depuis la petite route qui serpente sur la Sainte-Baume, on s'engage sur des pistes, malheureusement toutes en cul-de-sac, on finit par se poser pour une pause photo...

     


Jean-Ba a encore frappé!

    Après une pause ravitaillement en essence et casse-croûte, on file vers le massif des Maures.
Mais je me gourre de route. Au lieu d'arriver au sanctuaire au sommet, j'improvise et on finit par prendre la direction de Collobrières, pour s'engager vers le col du Babaou. Une piste s'enfonce à gauche, et donc nous aussi, ce n'est pas nous qui avons commencé!
    On grimpe dans la colline.
Le style de piste, avec quelques ornières boueuses, passages un peu cassants avec une bonne pente, dans laquelle tu te dis qu'il vaille mieux qu'elle te mène quelque part... j'y vais tranquillou et ça passe partout.
Aucune envie d'abîmer une machine de prêt!

    Cette piste-ci a finalement le mérite de nous amener là où on se pose pour casser la croûte, au milieu des collines, à l'abri du vent, au soleil, avec un très joli panorama sous les yeux... ça vaut n'importe quelle terrasse de resto!

          

    Lio est sur la côte, en plein rodage de sa nouvelle machine qu'il a réceptionné la veille.
Il était prévu qu'il se joigne à nous avec son antique Africa 750, mais, forcément, l'envie de rouler avec la nouvelle fut la plus forte... on pensait pouvoir se rejoindre dans la journée, mais aller encore plus à l'est va rendre notre retour plus long, et vu le vent, j'avoue n'avoir eu aucune envie d'aller vers la côte! On est bien mieux à rouler au milieu des collines sous le couvert des bois...

    La lumière est belle, la route aussi alors que l'on file vers Notre Dame des Anges.
Je fais toute la montée en seconde, je m'amuse comme un p'tit fou à faire le yo-yo entre deux virages de cette route étroite. De temps en temps, je tourne la tête vers les collines, le joli mimosa en fleur, mais cela reste très furtif tant je me régale à attaquer un peu dans cette montée.
Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que le reste de la route est fermé pour des essais routiers: rally ou course de côte, c'est assez fréquent qu'il y ait des essais ou des courses, ces routes sont magnifiques!