Balades de FleePee





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Un Bol d'Air, Partout...
29 octobre 2015


 
    J'ai besoin d'un bol d'air!
J
e n'ai toujours pas eu ma dose après la Partouane!


 


   Sans parler de l'idée d'aller traîner pour l'étrenner la future nouvelle Africa Twin en des terres lointaines, je me contenterai déjà d'arpenter des terres plus ou moins voisines avec une de mes "vieilles" machines, une qui rit quand on la pigne, mais qui aussi se rit de veaux tentés de faire des travers de porc devant des génisses gémissantes aux mamelles graciles, et de recouvrir ainsi leurs pilotes, qu'ils soient debout ou assis, de boue, voire de les coucher dans un bain de boue, ce qui reste plus facile à faire que de prendre chez soi un bain debout avant de se coucher, surtout si on n'a pas de piscine ou n'est pas atteint de nanisme, puis de les laisser, donc (mais j'en vois qui s'interrogent, je clarifie donc pour eux: oui, "les" fait bien référence à "les pilotes"... mais faites quand même un effort pour suivre, que diable! Sinon, je me sens obligé de faire des précisions entre parenthèses... bon... OK... c'est un peu moi qui ajoute des rallonges à mes phrases, ce qui peut être gênant pour la bonne compréhension d'une phrase et d'un texte, mais pas du tout lorsque je fais de même pour une table alors que la famille ou des amis débarquent, où lorsque que j'ai du mal à aller jusqu'à la chambre du fond avec l'aspirateur alors qu'il était vidé et que l'intégralité du câble d'alimentation est évidé lui aussi, ou que la clé à cliquet qui douille et sa douille n'atteignent pas ce fucking dernier boulon pas dévissé, caché avec vice dans un recoin évidemment inaccessible, et que ne pas pouvoir le desserrer donne envie de l'éviscérer, et qu'on ne s'en sort plus!... Oui, les rallonges, c'est clairement pratique et sympathique! Même sur salaire!), séchés, sur les rotules, à croupir accroupis à la fin d'une virée éprouvante.

- "Comment ça?... mais qui c'est-y-donc qui croupit, séché, accroupis et sur les rotules?... ", vous demandez-vous...
(ATTENTION!! Ceci n'est qu'une expression! N'essayez surtout pas! S'accroupir en étant sur les rotules, c'est très difficile à réaliser comme position, sauf si on est un ermite sâdhu vishnouite rompu à la méditation et au yoga, mais les sâdhus s'assoient (en position du lotus... Fatche! Voilà que je me mets à ajouter des parenthèses dans une parenthèse!)sur le fait de pouvoir s'accroupir en étant sur les rotules. Bref, n'essayez pas, c'est un coup à se faire des entorses!)
Ben...
C'est les pilotes, tiens!
Franchement, je suis déçu...
    Moi, qui pour une fois sombre dans la clarté, du coup, cela ralentit et ternit un peu mon élan si mon propos vous semble obscur, alors que pourtant, l'élan terne devrait vous faire au moins entrevoir la lumière!
Ou alors je ne comprends plus rien moi-même, et vous êtes priés d'éclairer ma lanterne...

    Me faudrait une bonne grosse cuve d'air, donc...
Parce que là, question balade à moto pour moi, sur le plan personnel de moi-même, je suis resté sur ma faim: à ma première balade d'automne (23 septembre), POUM! L'épaule gauche en vrac...
    Alors que l'automne, avec le printemps, l'été et l'hiver, c'est ma saison favorite pour rouler!
Certes, l'hiver d'ici
n'est pas celui d'Issy, et ceci dit, ni celui de là-bas, qui est d'où il fait doux pour les doudous dodues en boubou dodelinant en déambulant, et qu'il est facile de s'imaginer déjà là-bas à buller en djellaba ou à faire la bamboula en fredonnant "Ambalaba, ambalaba, ambalaba, tu mouses mon salade, ambalaba..."

    Sept semaines après ma chute, je n'ai toujours pas touché au XR.
Ben oui; nettoyage, démarrage au kick ou bricolage à un seul bras, je n'ai même pas tenté...
L'Africa, c'est à peine mieux, quoi que hier ça n'allait pas trop mal.
Mais cela n'a pas été la même histoire les deux fois précédentes que je l'ai pris faute de temps; une fois pour aller chez le kiné, et un autre jour pour aller bosser, puisqu'il faut bien que je me remette en état mais aussi qu'il y en aient qui bossent pour payer ceux qui sont en arrêt de travail...
    En grimaçant de douleur, au pied d'un pilier mais surtout au pied du mur, car sans avoir le temps de me déplacer autrement, bien assis sur la selle, j'ai dû soulever mon bras gauche avec le droit pour le poser sur le guidon... et rouler d'une main une fois passée la troisième, ce qui en milieu urbain n'est pas top d'une manière générale, encore moins dans ma jungle locale où vit le Vieux Porc crado, et où, non seulement le code de la route est une variante très particulière de celui en vigueur partout ailleurs sur le reste du territoire de ce beau pays de libertés sans cesse émoussées, mais aussi où "Achète-toi un âne, trompette que tu es!" , ainsi que "Le temps que tu réagisses, on pourrait tuer un âne à coup de figues molles!" sont les invectives très imagées et presque métaphoriques les plus mignonnes que l'on puisse percevoir au milieu du flot d'insultes diverses et variées qui s'écoule le long des caniveaux, flot d'insultes qui a en commun avec les caniveaux la même saleté grasse et puante, qu'on comprend que même les chiens les fuient, leur préférant les trottoirs... flot d'insultes où il est aussi communément question d'orientation et pratiques sexuelles purement diffamatoires, mais pas uniquement...

- "Belle tentative de métaphore devant laquelle je m'efface, monsieur!", dis-je.
- "Oh mais ferme ta bouche, toi! T
'y en veut du métal fort dans ta face, wesh wesh!", aboie-t-il en enfilant un poing américain.

    Forcément, l'incompréhension est de mise...
Mais heureusement, surenchère locale et prudence oblige, j'ai toujours avec moi un lanceur RPG7 avec deux ou trois roquettes anti-personnels pour calmer les ardeurs des plus bellicistes... et puis ça reste dans l'esprit local: les murs sont tout aussi bien décorés à la bombe par des tagueurs explosés au pétard que par des tagueurs explosés à la roquette... ce n'est qu'une question de goût, finalement.
    Moi j'aime bien; il y a un relief , des textures, une évolution dans le temps de la forme et des couleurs qu'on ne retrouve pas sur les murs simplement décorés à la bombe par des tagueurs. Chacun son truc...
Hum, hum... bon, passons...
quand on innove dans l'art, on est souvent mal compris, et revenons donc à mes moutons...

- "Pas de bras, pas de chocolat!"

    La bonne blague!
Pas plus de moto que de chocolat, et pourtant, ça donne aussi une saveur toute particulière à ma vie d'en chevaucher une... la moto est pour moi un cheval mécanique, vecteur de liberté, et même si on va plus vite, plus loin et en se fatigant moins qu'eux, je me sens assez proche des cavaliers d'antan.
    Bien sûr, la majeure partie des cavaliers d'alors étaient des militaires, les régiments de cavalerie d'aujourd'hui sont dotés de blindés de plusieurs centaines de chevaux chacun, certainement pour palier à la disparition des canassons au profit du son des canons. Les derniers régiments allemands d'uhlans, ces fiers cavaliers lanciers, ont été dissous à la fin de la première guerre mondiale, qu'ils ont effectuée comme les autres en rampant dans les tranchées, mais sans leur monture. (ce qui a lourdement handicapé les uhlans porteurs de lunettes et participé à la victoire finale des alliés sur l'impérialisme teuton, ce que peu de gens savent...)
    Et à l'époque, étant pourtant des types plutôt chouettes et frais, c'est sans hululer que les uhlans hurlèrent fermement au monde, au nom d'une tradition bicentenaire:

- "En tant qu'Uhlan, toujours je chevaucherai!"

Eh, oh! Ça va pas la tête?!!
Parle-moi meilleur!!
Moi aussi, j't'enc.le! Et moi aussi je (re)chevaucherai (un jour)!!
Et puis, JAMAIS tu ne monteras derrière moi!!!

    Bon...
Faut que j'me calme un peu, ch'uis à cran... vais m'prendre un petit dé à coudre d'air sur le balcon, tiens...
Parce que présentement, sur ma terrasse, il tombe des cordes, et aussi, par intermittence mais avec grand fracas, des hallebardes: un sacré foutoir à nettoyer!
Et ma terrasse qui se retrouve réellement inondée comme si j' y avais versé des seaux...
De la à dire qu'il y eut des seaux d'eau mis sur ma terrasse, il n'y a un qu'un pas, mais, même avec beaucoup d'élan, même s'il est terni (l'élan) ou s'il a perdu ses bois (l'élan aussi mais ce n'est pas le même et n'a vraiment rien à voir!), et ne serait-ce tout simplement que par décence, vous ne pouvez vous permettre de franchir ce pas...
Sinon je vous plombe!
Ben oui! Un mec bidon plein d'indécence sans plomb, ce n'est pas possible, car si lui ne manque pas d'air parce qu'il est pistonné, moi je vais carburer!
Et s'il manque de pot, et même si cela paraît contradictoire, y aura pas d'échappement libre!!
Même s'il aurait fallu que je parle d'échappatoire plutôt que d'échappement pour que ma phrase ait au moins un peu de sens, mais est-ce bien nécessaire?...

    Enfin bref...
Tout ça pour dire que c'est forcément regrettable de se faire mal, qu'on ne peut plus faire grand chose après... et puis qu'au bout d'un moment, ça porte sur le système, comme vous pouvez le constater...

Y en a plein qui savent déjà tout ça, mais faisez gaffe à vous quand même!


       
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