Sans
parler de l'idée d'aller traîner
pour l'étrenner la future nouvelle Africa Twin en des terres lointaines, je me
contenterai déjà d'arpenter des terres plus
ou moins voisines
avec une
de mes
"vieilles" machines, une qui rit
quand on la
pigne, mais
qui aussi
se rit
de veaux
tentés de faire des travers de porc devant
des génisses gémissantes aux
mamelles graciles,
et de
recouvrir ainsi leurs pilotes, qu'ils
soient debout
ou assis, de boue, voire de
les
coucher
dans
un bain de boue,
ce qui
reste plus facile à faire que de prendre chez soi un bain debout
avant
de se coucher,
surtout si on n'a pas de piscine ou
n'est pas atteint de nanisme,
puis
de les
laisser, donc
(mais
j'en
vois qui s'interrogent,
je
clarifie donc
pour
eux:
oui,
"les"
fait bien référence à "les pilotes"... mais
faites
quand
même un
effort pour suivre, que diable! Sinon, je me sens obligé de faire
des précisions entre parenthèses... bon... OK... c'est un
peu moi
qui ajoute
des rallonges
à mes
phrases, ce qui peut
être
gênant pour la bonne compréhension d'une
phrase et d'un
texte, mais pas du tout lorsque
je fais de même pour
une table alors
que la famille ou des amis débarquent, où
lorsque que j'ai
du mal à aller jusqu'à la chambre du fond avec l'aspirateur alors
qu'il
était vidé et que
l'intégralité du câble d'alimentation est évidé lui
aussi,
ou que
la clé à cliquet qui douille et sa douille n'atteignent pas ce
fucking dernier boulon pas
dévissé, caché
avec
vice dans
un recoin évidemment
inaccessible, et
que
ne pas pouvoir le desserrer
donne envie de l'éviscérer,
et
qu'on ne s'en sort plus!...
Oui,
les rallonges, c'est clairement pratique et sympathique! Même
sur salaire!),
séchés,
sur les rotules,
à croupir accroupis à la fin d'une virée éprouvante.
-
"Comment
ça?...
mais
qui
c'est-y-donc
qui
croupit,
séché, accroupis et sur les rotules?...
",
vous
demandez-vous...
(ATTENTION!!
Ceci
n'est qu'une expression! N'essayez
surtout pas! S'accroupir
en étant sur les rotules, c'est
très difficile à
réaliser comme position,
sauf
si on est un ermite sâdhu
vishnouite rompu à la méditation et au yoga,
mais
les
sâdhus
s'assoient (en
position du lotus... Fatche! Voilà que je me mets à ajouter des
parenthèses dans une parenthèse!)sur
le fait de pouvoir s'accroupir en étant sur les rotules. Bref,
n'essayez
pas, c'est un coup à se faire des entorses!)
Ben...
C'est
les
pilotes, tiens!
Franchement,
je suis déçu...
Moi,
qui pour une fois sombre dans la clarté, du
coup, cela ralentit et ternit un peu mon élan si mon propos vous
semble obscur, alors que pourtant, l'élan terne devrait vous faire
au
moins entrevoir
la lumière!
Ou alors je ne comprends plus rien moi-même, et vous
êtes priés d'éclairer ma lanterne...
Me
faudrait
une bonne grosse cuve d'air, donc...
Parce
que là, question balade à
moto
pour moi, sur le plan personnel de moi-même, je suis resté
sur ma
faim: à
ma première balade d'automne (23
septembre),
POUM! L'épaule gauche
en
vrac...
Alors
que l'automne, avec le printemps, l'été et l'hiver, c'est ma saison
favorite pour rouler!
Certes, l'hiver d'ici n'est
pas celui d'Issy, et
ceci
dit, ni
celui de là-bas, qui est d'où il fait doux pour
les doudous dodues
en
boubou dodelinant
en déambulant, et
qu'il
est facile de
s'imaginer déjà là-bas
à
buller en
djellaba
ou à faire la bamboula en
fredonnant
"Ambalaba,
ambalaba, ambalaba, tu mouses mon salade, ambalaba..."
Sept semaines après
ma chute, je n'ai toujours pas touché au XR.
Ben oui; nettoyage,
démarrage au kick ou bricolage à un seul bras, je n'ai même pas
tenté...
L'Africa, c'est à peine mieux, quoi que hier ça
n'allait pas trop mal.
Mais cela n'a pas été la même histoire
les deux fois précédentes que je l'ai pris faute de temps; une fois
pour aller chez le kiné, et un autre jour pour aller bosser,
puisqu'il faut bien que je me remette en état mais aussi qu'il y en
aient qui bossent pour payer ceux qui sont en arrêt de
travail...
En grimaçant de douleur, au pied d'un pilier mais
surtout au pied du mur, car sans avoir le temps de me déplacer
autrement, bien assis sur la selle, j'ai dû soulever mon bras gauche
avec le droit pour le poser sur le guidon... et rouler d'une main une
fois passée la troisième, ce qui en milieu urbain n'est pas top
d'une manière générale, encore moins dans ma jungle locale où vit
le Vieux Porc crado, et où, non seulement le code de la route est
une variante très particulière de celui en vigueur partout
ailleurs sur le reste du territoire de ce beau pays de libertés sans
cesse émoussées, mais aussi où "Achète-toi un âne,
trompette que tu es!" , ainsi que "Le temps que tu
réagisses, on pourrait tuer un âne à coup de figues molles!"
sont les invectives très imagées et presque métaphoriques les plus
mignonnes que l'on puisse percevoir au milieu du flot d'insultes
diverses et variées qui s'écoule le long des caniveaux, flot
d'insultes qui a en commun avec les caniveaux la même saleté grasse
et puante, qu'on comprend que même les chiens les fuient, leur
préférant les trottoirs... flot d'insultes où il est aussi
communément question d'orientation et pratiques sexuelles purement
diffamatoires, mais pas uniquement...
- "Belle
tentative de métaphore devant laquelle je m'efface,
monsieur!", dis-je.
-
"Oh mais ferme ta bouche, toi! T'y en veut du
métal fort dans ta face, wesh wesh!",
aboie-t-il en enfilant un
poing américain.
Forcément,
l'incompréhension est de mise...
Mais
heureusement, surenchère locale
et prudence oblige, j'ai
toujours avec moi un lanceur RPG7 avec deux ou trois roquettes
anti-personnels pour
calmer les ardeurs des plus bellicistes... et
puis ça reste dans l'esprit local: les murs sont tout aussi bien
décorés à la bombe par des tagueurs explosés
au pétard que par des
tagueurs explosés à la roquette... ce n'est qu'une question de
goût, finalement.
Moi
j'aime bien; il y a un relief , des textures, une évolution dans le
temps de la forme et des couleurs qu'on ne retrouve pas sur les murs
simplement décorés à la
bombe par des tagueurs.
Chacun son truc...
Hum, hum... bon, passons... quand
on innove dans l'art,
on est souvent mal compris, et
revenons donc à
mes moutons...
- "Pas
de bras, pas de chocolat!"
La bonne
blague!
Pas plus de moto que de chocolat, et pourtant, ça donne
aussi une saveur toute particulière à ma vie d'en chevaucher une...
la moto est pour moi un cheval mécanique, vecteur de liberté, et
même si on va plus vite, plus loin et en se fatigant moins qu'eux,
je me sens assez proche des cavaliers d'antan.
Bien sûr, la
majeure partie des cavaliers d'alors étaient des militaires, les
régiments de cavalerie d'aujourd'hui sont dotés de blindés de
plusieurs centaines de chevaux chacun, certainement pour palier à la
disparition des canassons au profit du son des canons. Les derniers
régiments allemands d'uhlans, ces fiers cavaliers lanciers, ont été
dissous à la fin de la première guerre mondiale, qu'ils ont
effectuée comme les autres en rampant dans les tranchées, mais sans
leur monture. (ce qui a lourdement handicapé
les uhlans porteurs de lunettes et participé à
la victoire finale des alliés sur l'impérialisme teuton, ce
que peu de gens savent...)
Et à l'époque,
étant pourtant des types plutôt chouettes et frais, c'est sans
hululer que les uhlans hurlèrent fermement au monde, au nom d'une
tradition bicentenaire:
- "En
tant qu'Uhlan, toujours je chevaucherai!"
Eh, oh! Ça va pas
la tête?!!
Parle-moi meilleur!!
Moi aussi, j't'enc.le! Et moi
aussi je (re)chevaucherai (un
jour)!!
Et puis, JAMAIS tu ne monteras derrière
moi!!!
Bon...
Faut que j'me calme un peu, ch'uis à cran...
vais m'prendre un petit dé à coudre d'air sur le balcon,
tiens...
Parce que présentement, sur ma terrasse, il tombe des
cordes, et aussi, par intermittence mais avec grand fracas, des
hallebardes: un sacré foutoir à nettoyer!
Et ma terrasse qui se
retrouve réellement inondée comme si j' y avais versé des
seaux...
De la à dire qu'il y eut des seaux d'eau mis sur ma
terrasse, il n'y a un qu'un pas, mais, même avec beaucoup d'élan,
même s'il est terni (l'élan) ou s'il a perdu ses bois
(l'élan aussi mais ce n'est pas le même et n'a vraiment
rien à voir!), et ne serait-ce tout simplement que par
décence, vous ne pouvez vous permettre de franchir ce pas...
Sinon
je vous plombe!
Ben oui! Un mec bidon plein d'indécence sans
plomb, ce n'est pas possible, car si lui ne manque pas d'air parce
qu'il est pistonné, moi je vais carburer!
Et s'il manque de pot,
et même si cela
paraît contradictoire, y aura pas d'échappement libre!!
Même
s'il aurait fallu que je parle d'échappatoire plutôt que
d'échappement pour que ma
phrase ait au
moins un peu de sens,
mais est-ce bien nécessaire?...
Enfin bref...
Tout
ça pour dire que c'est forcément regrettable de se faire mal, qu'on
ne peut plus faire grand chose après... et puis qu'au bout d'un
moment, ça porte sur le système, comme vous pouvez le constater...
Y en a plein qui
savent déjà tout ça, mais faisez gaffe à
vous quand même!